Coutume africaine
Coutume africaine
- L’Afrique est le continent des croyances et des traditions où les compte africains et les proverbes sont les plus connus de la planète.
La femme reste la maîtresse de maison, c’est elle qui prend les décisions, gère le budget du foyer. Autrefois, la femme ne travaillait pas. De ce fait, l’homme subvenait aux besoins de sa famille, mais aujourd’hui, la femme travaille et s’émancipe. Le mari subvient toujours aux besoins du foyer. La femme n’apporte quasiment rien de son salaire ; celle-ci accomplit à son tour son devoir de fille envers ses parents en leur apportant une aide financière ; c’est la logique qui veut qu’une fois grande, mariée, l’on soutienne ses parents. Il serait anormal pour une africaine de délaisser sa famille, chose qui serait encore plus anormale pour les africains de l’Occident.
Pour qu’un enfant grandisse, il faut tout un village», dit un proverbe africain. Il exprime l’une des croyances auxquelles tiennent les Africains: famille ou clan. Les croyances concernent tant la vie des vivants que celle des ancêtres, et elles sont généralement transmises de génération en génération par la tradition orale. En effet, c’est autour du feu que, traditionnellement, la famille africaine se retrouve le soir pour former et éduquer les enfants par le truchement des contes, les proverbes, légendes et mythes. Telle est la réalité de la famille africaine que ce Carnet de Voyage en Afrique ou mieux cette page web tente d’expliquer en des termes simples aux internautes désireux de mieux connaître l’identité africaine, le soubassement culturel de l’Être-Africain. Ainsi palperont-ils du doigt la vitalité de la dynamique clanique qui fait l’objet de cette rubrique. Elle se penche sur trois dimensions essentielles de la croyance africaine: Ancêtres; Sorcellerie; Enfants jumeaux. Là se dégage la force de la tradition orale qui caractérise les mentalités africaines.
- Une mentalité traditionnelle
- Place de l’éducation traditionnelle
Une mentalité traditionnelle
Avec ce thème de croyance l’utilisateur entre de plain-pied dans les vrais problèmes de tous les jours. «Le fétichisme et la sorcellerie, c’est la préoccupation majeure du milieu coutumier, tous les villages sont plongés dans la magie, à des degrés divers. La recherche de protection magique est essentielle pour tous, pour certains la domination ne se conçoit pas sans le recours aux fétiches», «Les morts ne sont pas morts – Ils sont dans l’arbre qui frémit; ils sont dans le bois qui gémit; ils sont dans l’eau qui coule…»! Ainsi l’a proclamé Birago Diop dans un poème célèbre. C’est dire que tout ne finit pas avec la mort. Car, bien que le corps humain se décompose, le «je», la «personne» reste indestructible. L’homme est donc plus que son corps, son devenir et sa vie. Mais rien ne peut combler le vide laissé par un mort. Telle est la réalité qui justifie les pleurs – ceux des femmes – autour des dépouilles mortelles.
Les cybernautes, les usagers des réseaux de communication numériques s’en rendront vite compte. La région du monde qu’est Afrique-Madagascar se distingue des autres continents par ses traditions, ses tabous et ses croyances ancestrales qui, parfois, s’opposent farouchement aux facteurs établis pour le développement socioéconomique, notamment le changement de mentalité. Il est pourtant impérieux que les Africains passent par ce changement de mentalité pour impulser le développement. En d’autres termes, les Africains doivent «adopter une nouvelle mentalité et se compromettre à la justice et égalité, s’ils veulent un développement durable» pour leurs pays, souligne avec force le professeur universitaire angolais Fernando Heitor, pour ne citer que le cas de l’Angola, ancienne colonie du Portugal.
Les visiteurs avisés de ce vaste continent, simples touristes ou hommes d’affaires, constatent pourtant des élans de progrès remarquable. Effectivement, connectés au reste du monde par les chaînes satellitaires et les nouvelles technologies de l’information, les Africains s’attellent à prendre leur destin en main. Le doute naît surtout des fléaux qui sévissent en Afrique. En effet, «si la persistance des guerres civiles, la propagation de la pandémie du sida, l’aggravation des inégalités et de la pauvreté peuvent inciter à croire le contraire, le continent vit aujourd’hui des mutations profondes, annonciatrices d’un bond qualitatif», affirme Cheikh Yérim Seck dans Jeune Afrique.
Mais parmi les Africains eux-mêmes, surtout chez les plus jeunes, nombreux sont ceux qui ne comprennent pas ce qu’il faudrait faire lorsqu’ils entendent cette expression: « Il faut changer de mentalité« , « il faut que les mentalités changent »! Les croyances «négatives» sont tellement enracinées dans l’existence quotidienne qu’il est difficile de s’en débarrasser. Puisque les ancêtres l’ont toujours fait, pourquoi vouloir changer? Ainsi raisonnent-ils. Au fait, selon le sociologue français Bouthoul Gaston, «La mentalité est le lien le plus résistant qui rattache l’individu à son groupe». D’autres la définissent comme la façon de penser, l’ensemble des croyances d’une collectivité ou d’un lieu, mais aussi comme une façon de penser particulière à un individu, un état d’esprit. Dans ce contexte africain, seul l’esprit critique peut aider à changer la perception des choses… et donc à changer de mentalité. Tout porterait à croire que l’éducation traditionnelle à laquelle s’attachent jalousement la plupart des ethnies africaines en est pour beaucoup. Les valeurs inculquées par ce système éducatif seraient-elles déphasées par rapport à l’évolution culturelle au 21e siècle ?
Bravo